- Direction : Agostinho LOPES
- Jauge : 800
- Adresse : 39 avenue de Wagram
- Email : projetwebwagram@chateauform.com
- Site : www.salle-wagram.fr/
- Téléphone : 01 58 05 56 23
En 1886, sur l’emplacement d’un grand jardin situé au no 39 bis du boulevard de l’Étoile (nom à l’époque de l’avenue de Wagram), le propriétaire, associé à un entrepreneur de spectacle Marius Combes, fit construire une première salle de spectacle de bal-concert-attractions dénommée « Concerts Marius Combes ».
En 1906, l’établissement est transformé en caf-conc nommé « l’Étoile-Palace ».
En 1913 celui-ci disparaît remplacé au no 41 par « L’Empire » en 1915 une nouvelle salle de 2 000 places, avec un foyer richement décoré. Marius Combes en fera un Opéra populaire en 1920 où il produira des pièces tombées dans le domaine public, dont les Huguenots, Guillaume Tell, la Juive, la Traviata, etc
En 1924, la salle est entièrement reconstruite par Oscar Dufrenne (assassiné en 1933 au Palace) et Henri Varna, le Chanteur d’Opérette et de revue Émile Audiffred (le Prince des nuits Parisienne, écrira la presse) devient le directeur de 1924 à 1932. Elle prend alors le nom de Théâtre de l’Empire, et devient un brillant music-hall-cirque rouge et or de 3 000 places que domine une immense scène de 22 mètres d’ouverture et de 18 mètres de profondeur. Le jeu d’orgues est alors le plus moderne de Paris. L’Empire devient la plus brillante salle de Paris où l’on vient applaudir de nombreux Artistes des années folles: Damia, Lucienne Boyer, Yvette Guilbert, Aristide Bruant, Dranem, Ouvrard, Grock, Ray Ventura et ses collégiens, Alibert, Henri Garat, Félix Mayol et surtout Maurice Chevalier, qui fut particulièrement subjugué par l’étonnante sonorité de cette salle immense.
Dans les années trente, un certain Serge Alexandre, de son vrai nom Stavisky, escroc du scandale du Crédit municipal de Bayonne (et dont la mort violente est demeurée une énigme policière) dirige le théâtre de l’Empire en 1933 pour complaire à une actrice et chanteuse viennoise, Rita Georg.
Puis pendant une saison (1936-1937), les frères Amar prennent la direction de l’Empire en proposant des spectacles de music-hall-cirque. Ils présentent bien sûr des numéros de cirque de grande qualité, mais laissent également une part importante aux variétés.

À partir de mars 1937, l’Empire devient un des hauts-lieux de l’opérette parisienne : Luis Mariano joue pendant plus de six mois « La Belle de Cadix« , sont également programmés des œuvres comme « Plein feu » avec Maurice Chevalier, « Porgy and Bess » de Gershwin « L’opéra de Quat’Sous » de Brecht et Weil, « Orphée » de Gluck et des ballets comme ceux de Roland Petit, ou du Marquis de Cuevas.
À partir de 1937, on y fit jouer quelques pièces de théâtre, sans grand succès. L’Empire ferma ses portes pendant toute la durée de la Seconde Guerre mondiale.
En 1946, c’est une salle de cinéma qui rouvrit, puis dès 1949, elle fut retransformée en théâtre, où se succédèrent pièces et opérettes. Modernisée, la salle connaît une nouvelle inauguration le 5 février 1962, avec une façade constituée d’une verrière de 250 m2. Elle peut alors accueillir 1 200 spectateurs sur deux niveaux (900 fauteuils dans l’orchestre 300 fauteuils au balcon); elle est alors spécialement équipée pour projeter des films en « Cinérama » sur un écran de 30 m sur 10 m et elle est dénommée « l’Empire Cinéma -Théâtre Abel Gance« .
En 1975, le théâtre de l’Empire est racheté par la Société Française de Production qui en fait un endroit où la télévision est très présente. C’est ici qu’est enregistré le premier tirage du loto le 19 mai 1976.
À partir de 1977, la salle de spectacle principale (la salle Varna) est utilisée le samedi, pendant plus de vingt ans, pour le tournage de nombreuses émissions comme « Dimanche Martin » et la célèbre École des fans, émission dominicale de Jacques Martin, mais aussi Mardi Cinéma de Pierre Tchernia, Palmarès 80, Chorus, la cérémonie des César ou L’Académie des neuf. Les studios Souplex et Violine, situés au rez-de-chaussée, sont utilisés pour d’autres émissions comme Le Cercle de minuit et bien d’autres…
Le dimanche 13 février 2005, peu avant 7 heures, une forte explosion – causée par une défectuosité du groupe de sécurité d’un chauffe-eau – endommage gravement les lieux. On recense 7 blessés légers. Le Théâtre de l’Empire, appartenant depuis 1999 au groupe immobilier Altarea, est démoli à la suite de ce sinistre.
Cependant, contrairement au Théâtre de l’Empire, la salle Wagram située à la même adresse n’a pas été détruite. Classée monument historique depuis 1981, la salle Wagram a été soigneusement restaurée et modernisée. Elle est aujourd’hui exploitée par le groupe Châteauform’ et accueille des concerts, conférences, tournages et événements privés. Depuis 2016, elle héberge également l’Orchestre Colonne, prestigieuse formation symphonique parisienne. Avec sa capacité de 800 à 1 000 personnes, son architecture Belle Époque et ses équipements acoustiques de haute qualité, la salle Wagram reste l’un des lieux emblématiques de la vie culturelle à Paris.